La période hivernale est malheureusement marquée par une recrudescence des intoxications au monoxyde de carbone (CO), pouvant conduire à de graves séquelles sur la santé, voire le décès. La prévention consiste à adopter les bons gestes et à informer sur les règles de sécurité concernant le fonctionnement des appareils à combustion interne.

Provoquant une cinquantaine de décès par an, ce gaz inodore et invisible qui se diffuse rapidement dans le sang est la première cause de mortalité par gaz toxique en France.

Un gaz invisible, inodore et non irritant

Le monoxyde de carbone est un gaz asphyxiant indétectable : il est invisible, inodore et non irritant. Il se diffuse très vite dans l’environnement et peut être mortel.

Le monoxyde de carbone résulte plus particulièrement d’une mauvaise combustion des dispositifs fixes de production d'eau chaude et de chauffage, quelle que soit la source d’énergie utilisée (gaz, fuel, pétrole, bois, etc.), associée le plus souvent à une insuffisance de ventilation.

Les appareils mobiles à combustion non raccordés, et notamment les chauffages d'appoint utilisés en continu, sont des dispositifs susceptibles de conduire également à des émanations importantes de ce gaz toxique. Il en est de même de l’utilisation inappropriée, dans des espaces clos lors de travaux ou de circonstances particulières (tempêtes, inondations, etc.), de matériels équipés d’un moteur thermique, tels que les groupes électrogènes ou les motopompes.

Chiffres-clés

Au cours de la période de chauffe 2016-2017, 569 signalements d'intoxication accidentelle ont été déclarés sur le territoire français impliquant 1 850 personnes dont 1 234 ont été prises en charge par un service d'urgence hospitalier et 229 vers un service hospitalier de médecine hyperbare.

Dans le Finistère, en 2016, 37 affaires ont été déclarées, impliquant 96 personnes dont 89 ont été prises en charge par un service d'urgence.

Les conseils pour limiter les risques d’intoxication au monoxyde de carbone

• Faire vérifier et entretenir les installations de chauffage et production d’eau chaude ;
• Aérer quotidiennement votre habitat au moins 15 minutes ;
• Respecter les consignes d’utilisation des appareils dont vous disposez.

En cas de suspicion d’une intoxication au monoxyde de carbone – principalement maux de tête, nausées et vomissements – les consignes sont les suivantes :

• Aérer immédiatement les locaux en ouvrant portes et fenêtres ;
• Arrêter les appareils de combustion si possible ;
• Faire évacuer les lieux ;
• Appeler les secours (112, 18 ou 15) ;
• Ne réintégrer les locaux qu’après l’avis d’un professionnel.

Détecteur de monoxyde de carbone

Il existe des détecteurs de monoxyde de carbone (norme CE et EN 50291) qui peuvent être couplés aux détecteurs de fumées et idéalement être installés dans :

• Les pièces entreposant des appareils à combustion : cuisine, garage, salle de bain et cela quel que soit le type d’appareil (ouvert ou non-raccordé),
• Chaque chambre à coucher, surtout s’il y’a un appareil à combustion,
• Les "pièces à vivre" : salon, salle-à-manger.

Enfin, si l’appareil de combustion se trouve dans une pièce qui n’est généralement pas fréquentée, notamment une chaufferie ou un garage, installez le détecteur de monoxyde de carbone à l’extérieur de cette pièce, afin d’entendre l’alarme si elle se déclenche.