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Après 3 années d’expérimentation au sein de son unité cynotechnique, le SDIS 29 a validé au début de l’année 2018 une nouvelle mission opérationnelle : la détection et la recherche de personnes immergées. Dans ce domaine, notre unité cynotechnique composée de 4 binômes – chiens et maîtres-chiens – intervient en appui des autres moyens nautiques engagés, à savoir les sauveteurs côtiers et/ou les plongeurs.

Circonscrire un périmètre

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Lors d’une opération de recherche de personne immergée, le recours aux équipes cynotechniques a pour objectif de sectoriser et de réduire le champ d’intervention.
Le chien – considéré ici comme auxiliaire des autres moyens traditionnels – permet non seulement de gagner du temps mais aussi de maintenir et de préserver le potentiel des plongeurs dans un périmètre aquatique marqué par l’animal.

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La détection par les effluves

C’est grâce à son odorat exceptionnel que le chien détecte les effluves d’une victime, même si celle-ci est immergée à plusieurs mètres de profondeur.
Ainsi, et contrairement aux idées reçues, l’eau ne masque pas toutes les odeurs ! Les effluves d’une victime en milieu aquatique et détectés par le chien lui permettent de marquer un lieu de mise à l’eau où une zone dans laquelle une personne serait totalement immergée ou difficilement visible en surface (sous des pontons, des branches, des algues par exemple).

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Des interventions en zone portuaire, une première en France

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Initialement orientées vers les plans d’eaux intérieures, les eaux vives et les bordures de canaux, les activités de l’unité cynotechnique du SDIS 29 en milieu aquatique ont naturellement évolué vers la détection sur le trait de côte et en zone portuaire au regard des caractéristiques géographiques et opérationnelles du département.
A ce jour, les binômes cynotechniques du SDIS 29 sont d’ailleurs les seuls en France à intervenir en zone portuaire qu’il s’agisse des ports de pêche ou de plaisance.
Pour réaliser ses missions, le chien est équipé d’un collier GPS associé à une application spécifique sur le Smartphone de son maître permettant d’identifier les lieux de marquage, dans l’eau ou sur la rive selon les conditions. Le chien est également équipé d’un gilet de flottabilité qui lui permet de travailler en sécurité face au risque de noyade et de limiter sa fatigue.
Les opérations de recherche s’effectuent à partir de la rive, d’un quai ou ponton, ou depuis un Bateau Léger de Sauvetage (BLS). Dans ce dernier cas, on parle alors de méthode « suisse ».

Cette nouvelle mission opérationnelle des binômes cynotechniques en milieu aquatique s’inspire des techniques utilisées en recherches terrestres dans les décombres et constitue un appui essentiel à la recherche visuelle des sauveteurs côtiers et des plongeurs.

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Crédit photo et vidéo : SDIS 29|Cellule audiovisuelle|Jérôme Nourry

La spécialité cynotechnique du SDIS 29

Le dispositif départemental

Créée en 2004, l’unité cynotechnique du SDIS 29 est constituée de 4 binômes CYN (chien et maître-chien) dont un conseiller technique départemental : l’Adjudant-chef Pierre-Luc SIGNORINO. Les binômes sont opérationnels dans un délai de 1h30 maximum sur le secteur d’intervention, en tout point du territoire départemental, conformément au Schéma Départemental d’Analyse et de Couverture des Risques (SDACR). Ils peuvent également être héliportés. Les maîtres-chiens travaillent avec des chiens de race Berger Belge Malinois, Berger Belge Tervuren et Berger Allemand.

Les missions

• La recherche de personnes ensevelies suite à effondrement, explosion de bâtiment, glissement de terrain, etc. Dans ce cas, l’unité cynotechnique intervient en complément des moyens « Sauvetage Déblaiement » et sous leur autorité.
• La recherche de personnes égarées. Cette recherche s’effectue selon la méthode dite du « questage » qui consiste à laisser le chien libre d’agir dans une zone définie. Le chien travaille sans prise d’odeur de référence (contrairement à la méthode dite du « pistage »).
• La détection et la recherche de personnes immergées en complément des moyens nautiques.

L’activité opérationnelle 2017

En 2017, l’unité cynotechnique a été engagée sur 58 interventions.

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