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Le Sergent Guénolé Rouat est sapeur-pompier volontaire au centre d’incendie et de secours de Châteauneuf-du-Faou depuis 11 ans. Il occupe les fonctions d’adjoint au chef de centre depuis le 1er octobre 2016. Il est également correspondant au sein de la cellule audiovisuelle du SDIS 29.

« Pourquoi êtes-vous devenu sapeur-pompier volontaire ?

Le virus m’est apparu lorsque j’étais petit et que je voyais décaler mes oncle et tante, tous deux sapeurs-pompiers volontaires dans les Côtes-d’Armor et respectivement médecin et infirmière. Je voyais deux passionnés qui donnaient de leur temps pour porter secours à la population avec beaucoup d’altruisme et de générosité. J’ai eu la possibilité de découvrir ce métier de près, et de fil en aiguille, j’ai moi aussi souhaité intégrer cette grande famille des sapeurs-pompiers pour apporter mon aide aux autres.

Quel est votre parcours en tant que sapeur-pompier ?

J’ai incorporé le centre d’incendie et de secours de Châteauneuf-du-Faou en 2005 à l’âge de 19 ans. J’ai suivi les différentes formations de bases et après plusieurs années d’expérience, j’ai pu suivre la formation d’adaptation à l’emploi de chef d’agrès d’un engin à une équipe que j’ai obtenu en 2013 ainsi que la formation de Chef d’agrès feux de forêts en 2015.

Quelles fonctions occupez-vous ?IMG 4304

De par ma grande disponibilité, j’effectue une bonne partie des interventions en journée et particulièrement comme chef d’agrès VSAV (Véhicule de Secours et d’Assitance aux Victimes) ; j’assure d’ailleurs en parallèle, depuis plusieurs années la fonction de référent Pharmacie.
Ma passion pour la photographie m’a naturellement amené à postuler en tant que correspondant audiovisuel au sein du SDIS 29 lors de sa création en 2012. C’est une très belle expérience enrichissante, autant d’un point de vue technique, que d’un point de vue humain. Grâce à un réseau de 15 correspondants photos répartis aux quatre coins du Finistère, cet engagement nous permet de réaliser des clichés au plus près de nos missions et de ce fait, constituer une banque de données photographiques utilisables par un grand nombre de services et visibles pour certaines par la population via entre autre le site internet du SDIS 29.
Depuis le 1er octobre 2016, j’assure la fonction d’adjoint au chef de centre. En effet, j’ai souhaité m’investir au côté du Lieutenant David Delaporte pour prolonger du mieux possible les valeurs que nos prédécesseurs ont mises en place et pour continuer à garder une cohésion de groupe et une efficacité irréprochable dans notre travail. Grâce à une équipe de 32 sapeurs-pompiers soudée et volontaire, je ne doute pas que le travail sera enrichissant et valorisant pour tous.

Quelle est votre profession ? Les 2 activités ne sont-elles pas difficiles à concilier ?

Depuis plus de 13 ans, je suis agent de propreté et basé à la crêperie industrielle Les Délices de Landeleau. Travaillant l’après-midi, j’ai l’avantage de pouvoir donner de mon temps pour cet engagement de sapeur-pompier. L’expérience acquise dans ce domaine me permet de donner mon avis en matière de prévention des risques liés au travail, ce qui accroit encore un peu plus les bonnes relations de confiance instaurées avec la direction de la crêperie depuis plusieurs années. Aucune convention d’entreprise n’a encore été signée mais de nouvelles discussions pourraient être entamées l’an prochain.

Qu’est ce qui vous plaît ? Que vous apporte votre métier ?

Même si, parfois, il est difficile de concilier la vie de famille, le travail et cet engagement de sapeur-pompier, je crois que j’aurais beaucoup de mal à vivre sans. En effet, cette passion est une richesse en termes de connaissances, de découvertes, de sensations et de rencontres. Dans un monde ou l’individualisme se fait de plus en plus ressentir, il y a encore des gens qui acceptent de donner de leur temps pour porter assistance aux autres et nous devons grâce à cette grande famille des sapeurs-pompiers conserver notre force et continuer à nous battre pour que les générations futures s’engagent dans le même combat que nous.

Qu’est ce qui est le plus difficile à gérer ?

Le manque de disponibilité des sapeurs-pompiers volontaires en France, me parait être une difficulté que nous devons prendre en compte sérieusement. Nous rencontrons tous des problèmes pour armer les véhicules, et ce, particulièrement en journée. Cela engendre d’ailleurs des conséquences sur les personnels ayant déjà une convention signée entre le SDIS et leur entreprise.

Avez-vous une intervention marquante à partager ?

La plus marquante pour moi fût la recherche d’un jeune d’une vingtaine d’années qui a perdu la vie dans un feu de maison parce que malheureusement aucun détecteur de fumée n’y était installé. De plus, la visibilité nulle et une chaleur très importante lors de la reconnaissance sous ARI (Appareil Respiratoire Isolant) ont rendu cette intervention particulièrement épuisante.

Avez-vous un mot ou une phrase pour définir votre activité de sapeur-pompier ?

Bien plus qu’une activité, c’est un engagement solidaire au service des autres.

Que diriez-vous à une personne qui souhaite devenir sapeur-pompier ?

N’hésitez pas à pousser la porte d’un centre de secours pour obtenir des informations sur ce métier. Vous trouverez des gens passionnés qui sauront vous donner le goût de l’aventure pour que vous aussi vous vous sentiez utile au quotidien. Vous découvrirez une grande famille qui saura vous donner confiance et qui vous apportera chaque jour de nouvelles connaissances et compétences pour pouvoir par la suite les mettre à profit aux services des autres.
Devenez-vous aussi un acteur citoyen, rejoignez-nous ! »

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