Crédit vidéo : SDIS 29

Mercredi 27 février, une combustion s’est déclenchée à l’intérieur d’un silo de l’usine BUNGE, l’un des grands sites de stockage de céréales sur le port de commerce à Brest. Le silo, d’une quarantaine de mètres de hauteur et d’une capacité maximale de 6 000 tonnes, n’était que partiellement rempli au moment du sinistre : il contenait 1 300 tonnes de soja aggloméré.

Les services de secours – 38 sapeurs-pompiers et 12 policiers – ont immédiatement été mobilisés pour sécuriser les lieux et lutter contre cette combustion.

Confrontés à un feu couvant – qui ne se voit pas de l’extérieur et dont le processus d’extinction est particulièrement complexe et très long), les sapeurs-pompiers ont mis en œuvre plusieurs actions :
• mise en place de périmètres de sécurité avec les conseils de la Cellule d’Appui aux Situations d’Urgence (CASU) de l’Institut National de l’Environnement et des Risques (INERIS) ;
• inertage avec de la mousse haut foisonnement le premier jour, puis de l’azote ;
• refroidissement du ciel gazeux par jets diffusés ;
• ennoyage partiel en fin d’opération ;
• définition des scenarii envisageables pour contenir les risques (explosion de gaz inflammables, explosion de poussières, effondrement du silo, techniques d’exploration, d’extinction, d’inertage et d’extraction).

Un dispositif de récupération et de traitement des eaux d’extinction a été mis en place pour éviter toute pollution des eaux de la rade, notamment par l’emploi de barrages anti-inondations par les moyens militaires de la sécurité civile.

Ces opérations ont duré jusqu’au mercredi 13 mars, date à laquelle l’entreprise BUNGE a repris la responsabilité de la mise en sécurité de la totalité des installations et du dépotage du site.

Au total, et sur toute la durée des opérations, plus de 350 sapeurs-pompiers ont été mobilisés, renforcés par un expert en feu de silo de la Direction Générale de la Sécurité Civile et de la Gestion des Crises (DGSCGC), un détachement de l’Unité d’Instruction et d’Intervention de la Sécurité Civile (UIISC), les marins-pompiers de Brest, la police nationale, la capitainerie du port de commerce et le CEDRE.

Ce travail partenarial a permis de maîtriser une situation particulièrement complexe, permettant de préserver l’intégralité de l’outil industriel et l’environnement.


Moyens sapeurs-pompiers engagés

• Brest : 2 Fourgons Pompe-Tonne (FPT), 1 Fourgon Pompe-Tonne Léger (FPTL), 1 Echelle Pivotante Combinée (EPC), 1 Véhicule de Secours et d’Assistance aux Victimes (VSAV), 1 Véhicule Toute Utilité (VTU), 1 Véhicule Chimique et Radiologique (VCHR), 1 Véhicule du Groupe de Reconnaissance et d’Intervention en Milieu Périlleux (GRIMP), 1 Cellule d’Exploration (CEEX) et 1 cellule Emulseur (CEM).
• Landerneau : 1 Poste de Commandement (PC), 1 Véhicule Léger Infirmier (VLI).
• Trégourez : 1 Véhicule de Soutien Opérationnel (VSO).
• A noter la présence d’un sauveteur héliporté (CSP Quimper) équipé de jumelles à vision nocturne.

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