Pourquoi êtes-vous devenue infirmière sapeur-pompier ? Que représente cet engagement volontaire pour vous ?
Je me suis engagée principalement par envie de me rendre utile, de venir en aide aux personnes et de mettre mes compétences d’infirmière au service du SDIS 29.
Etre infirmière sapeur-pompier volontaire nous offre la possibilité d’exercer dans un contexte totalement différent de nos pratiques professionnelles quotidiennes.
J’apprécie cette activité pour l’autonomie qu’elle exige : en intervention, nous réalisons seuls nos protocoles de soins d’urgence en complément des actions secouristes réalisées par les équipes VSAV (Véhicule de Secours et d’Assistance aux Victimes).
Les missions sont multiples, de l’activité opérationnelle dans le cadre de l’aide médicale urgente, le soutien sanitaire aux sapeurs-pompiers sur intervention, la formation, ou encore l’aptitude médicale... C’est une activité passionnante et très riche.
Comment conciliez-vous votre métier infirmière à l’hôpital, votre engagement volontaire et votre vie personnelle ?
C’est un engagement qui demande du temps à la fois pour intervenir et pour se former. Ce n’est pas toujours facile de tout concilier, cela exige une bonne organisation.
Je n’ai pas la chance que mon employeur ait signé une convention avec le SDIS 29 qui me permettrait de me libérer au moins pour mes formations. En revanche, le SDIS 29 est conscient de mes contraintes et cherche à adapter au mieux ses exigences à mes possibilités.
Infirmière : un métier de femme ? Quel regard portez-vous sur la mixité dans votre profession ?
A l’hôpital, la profession est largement féminisée alors qu’au SDIS 29, la mixité est davantage intégrée : sur 99 infirmiers sapeurs-pompiers, 54 % sont des femmes.
Traditionnellement, on constate bien souvent que les hommes recherchent davantage la technicité tandis que les femmes sont plus sensibles à la relation avec les personnes prises en charge.
Que diriez-vous à une personne qui voudrait de devenir infirmier sapeur-pompier ?
Tout simplement de venir à notre rencontre, de ne pas hésiter à pousser la porte du centre d’incendie et de secours... On y apprend beaucoup de choses !
L’exercice infirmier chez les sapeurs-pompiers est complémentaire à une activité professionnelle en hôpital et s’articule très bien avec celle-ci.
A l’hôpital, on apprend surtout l’aspect technique de nos missions. Chez les sapeurs-pompiers, on apprend l’autonomie et la gestion du stress.