Lydie 1

Lydie Ezonen occupe le poste d’assistante de direction à Quimper depuis le 27 mars 2017. Elle est également opérateur sapeur-pompier volontaire au CTA/CODIS depuis octobre 2007.

"Pourquoi êtes-vous devenu sapeur-pompier ?

C’est une histoire de famille. Mon père a été pompier pendant 20 ans. Ma belle-mère (son épouse) est également pompier. Elle arrête à la fin de cette année après 21 ans de carrière. Ma sœur de 30 ans, mon frère de 23 ans et mes 2 beaux-frères de 32 et 49 ans le sont également dans le Morbihan. Et sans oublier mon conjoint affecté à Briec-de-l’Odet. Je ne vous explique pas les repas de famille !

Quel a été votre parcours de sapeur-pompier volontaire (SPV) ?

LydieJ’ai commencé en Décembre 1999, à 25 ans, à Châteaulin, juste avant la départementalisation. Je ne connaissais personne et ça n’a pas été facile au début mais j’ai réussi à faire ma petite place. J’ai appris avec une équipe efficace et sympathique.
Pour raisons personnelles, j’ai dû arrêté 2 ans avant de reprendre à Elliant en 2007 jusqu’en 2014. C’est un centre plus petit mais où l’ambiance est bonne. En parallèle, depuis octobre 2007, je suis opérateur volontaire au CTA/CODIS.

Vous êtes également personnel administratif à la direction. Quelles fonctions occupez-vous ?

Je suis rentrée en octobre 2002 en tant qu’opérateur personnel administratif et technique au CTA/CODIS. En octobre 2007, j’ai intégré le bureau du Volontariat. En août 2011, j’ai rejoint l’équipe du groupement Prévention.
Depuis le 27 mars 2017, j’ai intégré le secrétariat général où je suis l’assistante du Colonel Auvray ainsi que du service communication.

 

 

Qu’est-ce qui vous plaît ? Que vous apporte votre métier ?

Ce qui me plaît ? La diversité des missions qui me sont confiées et les relations humaines.

Avez-vous une intervention marquante à raconter ?

Il y en a eu 2.
Une quand j’étais SPV à Châteaulin. Nous avons été appelé pour une personne ne répondant pas aux appels à Pont de Buis. A notre arrivée, tout était fermé. Nous avons réussi à entrer en soulevant le volet roulant de la porte d’entrée. L’occupant, une personne âgée atteinte de la maladie d’Alzheimer, nous a ouvert la porte. Nous lui avons demandé où était son épouse. Il nous a guidé jusqu’à une pièce où nous avons découvert son épouse décédée. Ce qui a été dur, c’est le fait qu’il ne s’en est pas rendu compte. Il était là sans savoir, sans comprendre ce qui s’était passé.
La 2è, c’était en tant qu’opérateur au Centre de Traitement de l’Alerte (CTA), à mes débuts. Un père de famille nous appelait car son enfant de 2 ans, qui était dans les bras de la maman, ne respirait plus. La maman hurlait et le papa n’arrivait pas lui donner les premiers secours. Malheureusement, les pompiers et l’équipe médicale n’ont pas pu le sauver. Ce jour-là, j’ai nettoyé la cuisine du CTA à fond pour décompresser, pour souffler, pour penser à autre chose ...
Par moment, on se sent impuissant lorsqu’on prend les appels au CTA. Nous sommes le premier contact avec les victimes, on est un peu « leur sauveur » ... Oui, on se fait insulter, on nous parle mal mais ça n’enlève pas ce que l’on ressent ou les sourires qu’on peut avoir parfois lorsqu’on connaît des fins d’intervention heureuses. On se dit c’est bon, tout va bien !

Avez-vous un mot, une phrase pour définir votre métier ?

Ma passion, sapeur-pompier volontaire, m’a permis de rejoindre le SDIS 29 et c’est une belle opportunité et une chance de pouvoir lier passion et métier.

Avez-vous un mot, une phrase la fonction de sapeur-pompier ?

Être sapeur-pompier volontaire, c’est une vocation. Il faut être « humain » et disponible. Il faut savoir écouter, réconforter, être là, même si ce n’est pas toujours facile."

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