Le Lieutenant Philippe Cadiou, est chef de centre de Carhaix. Le centre de secours de Carhaix est armé de 39 sapeur-pompiers volontaires dont 10 femmes.
"Quel a été votre parcours de sapeur-pompier ?
J’ai commencé tout jeune, j’avais une quinzaine d’année. J’ai commencé à faire des postes de secours. A l’époque, les sapeurs-pompiers étaient formé par la Croix-Rouge ici sur le secteur de Carhaix pour la formation secourisme. Le secours à personne à l’époque chez les sapeurs-pompiers était encore une activité minime. Parallèlement, j’avais mon père qui était sapeur-pompier volontaire à huelgoat, puis ma mère qui est rentrée fin des années 1970. Lorsque je suis parti faire mon service militaire, j’ai demandé les pompiers de Paris. Je suis alors apprit à Paris en février 1982 il y a bientôt 37 ans. J’y suis resté 7 ans. Entre temps, j’ai passé un concours dans l’Essonne ou je suis rentré sapeur-pompier professionnel, suivi par une mutation en Ile et Vilaine, j’y suis resté 21 ans avant de rejoindre le SDIS 29 en 2014.
Comment se passe les engagements de sapeurs-pompiers volontaires ?
Toute personne intéressée peut nous contacter. Ensuite, nous échangeront avec elle si sa candidature est recevable, si elle habite suffisamment près, si elle a des disponibilités, puis si elle est stable sur le secteur. L’activité sapeur-pompier est une activité qui prend du temps, qui demande pas mal d’investissement. On préfère avoir un échange avant avec le candidat pour être sûr de sa motivation. L’activité opérationnelle de Carhaix en 2018 était de 1050 interventions. Nous avons engagé plusieurs sapeurs-pompiers l’an dernier, mais nous avons également eu des départs. Notre objectif est d’atteindre 45 sapeurs-pompiers volontaires sur le centre de secours. Aujourd’hui, malgré les engagements, on peine à atteindre ce chiffre-là.
En tant que chef de centre, que pensez-vous de la mixité au sein d’une unité opérationnelle ?
Concernant la mixité opérationnelle dans les centres de secours, quand j’ai commencé ma carrière à la brigade des sapeurs-pompiers de Paris, il n’y avait pas de femmes, en service opérationnelle. Les femmes étaient dans des services administratifs. Et lorsque j’ai rejoint le département de l’Essonne, j’avais quelques collègues féminins dans les effectifs. C’est au milieu des années 80 qu’on a commencé à voir l’évolution des femmes dans ce milieu. Personnellement, j’ai toujours considéré que les femmes avaient leur place au même titre qu’un homme, et aujourd’hui, quand je reçois des candidats, je ne fais aucune différence que ce soit un homme ou une femme. Pour moi, cela reste un candidat sapeur-pompier volontaire. D’ailleurs, quand je suis arrivé en tant que chef de centre à Carhaix, une de mes premières idées a été de créer des vestiaires femmes avec des sanitaires à l’époque inexistant, pour pouvoir les accueillir correctement.
On a besoin d’avoir cette mixité.