Après 40 années de service, le lieutenant Jacques Deroff, chef du service formation/sports du groupement Brest et conseiller technique GRIMP va cesser ses fonctions de sapeur-pompier.
Après 3 ans passé à la Brigade des Sapeurs-Pompiers de Paris (BSPP), Le lieutenant Jacques Deroff a intégré le SDIS 29 le 1er octobre 1981 en qualité de sapeur-pompier professionnel au centre de secours principal de Brest.
Si son départ à la retraite officielle n’interviendra que le 1er mars 2019, officieusement, c’est dès le mois d'octobre 2018, qu’il va prendre ses nouvelles fonctions de retraités.
Pourquoi êtes-vous devenu sapeur-pompier ?
Comme beaucoup d’enfant je voulais être Pompier. Mais c’est en 3è que j’ai eu la chance de faire un reportage sur le métier de sapeur-pompier en visitant la toute nouvelle caserne de Kerallan à Brest. En sortant du centre de secours, j’ai su ce que je voulais faire.
Quel a été votre parcours ?
En attendant de pouvoir m’engager à la BSPP, j’ai suivi l’école d’apprentissage maritime à L’Aber wrac’ch qui m’a ensuite amené à naviguer sur les pétroliers
Puis en novembre 1978, j’ai débuté ma carrière à la BSPP.
J’ai ensuite intégré le CSP Brest en 1981. C’est là que j’ai pu me former à de nombreuses spécialités : SAV3, SDE2, MNPS, RAD2, RCH2, EAP3, FDN2, FDF3, FOR3 et conseiller technique départemental du Groupe de Recherche et d’Intervention en Milieu Périlleux (GRIMP).
Depuis 2007, je suis le chef du service formation/sports au groupement de Brest.
Ayant le virus de la formation, j’ai eu la chance de transmettre mon savoir en encadrant de nombreuses formations, SAV, secourisme, LSPCC, ASSP, 3 FI SPP, 3 FAE CA TE et bien sûr de nombreuses formations IMP1, IMP2 et IMP3.
Quelles sont vos fonctions en tant que Conseiller technique départemental GRIMP ?
J’occupe cette fonction depuis 2005. Mon rôle est de conseiller le directeur départemental du SDIS 29 dans ce domaine. J’ai également pour interlocuteur le référent du bureau des unités spécialisées.
Ainsi, j’ai en charge :
- la formation et le suivi des effectifs ;
- le développement et la transmission des nouvelles techniques ;
- la gestion du budget et du matériel ;
- l’organisation et l’encadrement des formations IMP1, IMP2 et la préparation des IMP3 ;
- les relations et l’organisation d’exercices de sauvetage avec divers partenaires : éoliennes, CCI (grues, navires) DIRO (ponts), téléphérique (mise en place des scénaris de sauvetage), etc.
Que vous apporte votre métier ?
Mon métier m’a apporté énormément ! J’ai eu l’impression d’être utile en aidant les victimes en détresse. J’ai fait des rencontres et des relations humaines exceptionnelles en profitant de l’expérience de nos anciens et en se remettant constamment en cause avec l’arrivée des jeunes.
Quels sont votre meilleur et votre pire souvenir en tant que sapeur-pompier ?
Mon meilleur souvenir outre les quelques naissances auxquelles j’ai eu la chance de contribuer, est le retour à la vie (sans trop de séquelles) au bout de 2 heures et demi de massage, d’une victime en arrêt cardiaque. Comme quoi la ténacité paie !
Mon plus mauvais souvenir, parmi bon nombre, est l’intervention pour 2 gamines que l’on a découvert main dans la main, écrasées sous les roues d’un poids lourd, pour lesquelles nous nous sentions impuissant car nous n’avions pas les moyens de les dégager.
Que représente pour vous être sapeurs-pompiers ?
Sapeurs-pompiers représente pour moi déjà la notion de rendre service ainsi que toute une liste de valeurs humaines telles que l’esprit d’équipe, la solidarité, la volonté, le dépassement de soi, l’humilité, et j’en oublie sûrement.
FMA GRIMP Ouessant - mai 2018
Crédit photo : SDIS 29|Cellule audiovisuelle|Arnaud Le Noc