Loïse Labouille est sapeur-pompier volontaire au centre d'incendie et de secours de Concarneau. Elle intègre également le SDIS 35 en qualité de sapeur-pompier professionnelle en mars 2019.

Comment êtes-vous devenue sapeur-pompier volontaire ?

Je suis devenue sapeur-pompier volontaire il y a à peu près 2 ans, grâce à l’un de mes amis qui s’est également engagé. Il a tout de suite pensé que ça allait me convenir. J’ai suivi son conseil et j’ai bien fait !
En plus, je vais pouvoir en faire mon métier car, après un an de préparation aux épreuves du concours de sapeur-pompier professionnel, j’ai été admise !

Que vous apporte cette activité ?

Déjà c’est une organisation à trouver entre la vie personnelle, professionnelle et volontaire. Je dois pouvoir me dégager du temps libre pour me rendre disponible au centre de secours.

Mais cette activité est devenue une passion. Elle m’apporte des valeurs : dévouement, courage, empathie...

Le sport est également une dimension importante de la fonction et ça tombe bien car j’aime beaucoup le sport. C’est essentiel pour être sapeur-pompier car il faut maintenir un certain niveau pour notre santé d’une part, et être bon dans les interventions d’autre part. La pratique en commun en centre de secours renforce aussi l’esprit d’équipe qui est important parce qu’il faut que l’on se fasse tous confiance, on doit être un groupe vraiment soudé. Le sport nous aide à avoir confiance en nous, à être bien dans notre corps et dans notre esprit.

J’aime d’autres aspects dans cette activité. L’aspect humain avec nos collègues, on est très soudé, on vit des choses importantes. L’aspect humain également avec les victimes dans les interventions est très important.

On apprend énormément de chose pour faire face à différents types d’intervention, que ce soit le secours aux personnes, l’incendie, le secours des animaux... C’est assez large et on en apprend tous les jours et c’est aussi pour ça que ça me plait beaucoup.

Mais ces interventions nous font vivre parfois des choses difficiles. Ces situations renforcent nos liens d'amitié avec certains de nos collègues.

Comment arrivez-vous à concilier votre vie professionnelle, personnelle et volontaire ?

C’est tout à fait possible de concilier tout cela. Par exemple il est possible de faire des conventions avec les employeurs pour pouvoir quitter son travail pour partir en intervention. On peut aussi donner de la disponibilité opérationnelle en soirée. Quand c’est une passion on ne compte pas ses heures, on y va avec envie. Nous sommes des milliers de sapeurs-pompiers en France et ça marche très bien, il faut juste s’organiser.

Que diriez-vous à quelqu’un pour s’engager ?

Je dirai à ceux qui sont intéressés de pas hésiter, de venir en caserne de découvrir le métier pour voir si cela leur correspond et de s’engager parce que la fonction leur apportera de nombreuses valeurs. C’est une famille, nous sommes très soudés.

Que pensez-vous de la place de la femme en tant que sapeur-pompier ?

Être une femme sapeur-pompier, c’est la même chose qu’être un homme sapeur-pompier. On nous demande de faire les mêmes choses. De plus dans certains cas, on se complète parfaitement. Ça ne pose pas de problème d’être une femme. Une fois qu’on a gagné la confiance de tout le monde, on est pompier.

C’est quoi pour vous, être sapeur-pompier ?

Être altruiste. Pour moi être sapeur-pompier, c’est être une personne qui est engagée pour un service au public. C’est une activité ou un métier qui a beaucoup de sens, de belles valeurs et dont la société a besoin.

 

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