La DGCCRF a demandé le retrait de plusieurs DAAF non conformes et dangereux.
La loi de prévention contre les risques d'incendie adoptée en mars 2010, impose l'installation de détecteurs avertisseurs autonomes de fumée (DAAF) dans les logements avant le 8 mars 2015 et un nombre important d'appareils vont être mis sur le marché d'ici cette date.
Dans ce cadre, la Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes (DGCCRF) a mis en place un plan de contrôle des DAAF mis en vente sur le marché français.
Elle a ordonné plusieurs sociétés de suspendre la commercialisation de certains DAAF précisez ci-dessous, de procéder au retrait du marché, au rappel auprès des consommateurs et à la destruction des produits.
DAAF défectueux :
Marque : EYSTON
- Référence du produit : SD-131 HSF
- Numéro de lot : 05S11
- Anomalie : Risque de non détection de feux
Marque : CHICK A DEE- Nom du produit : L'oiseau sur sa branche
- Date de fabrication : 2011-49
- Numéros de série concernés : CHI-02DZ, CHI-02DW, CHI-02DB, CHI-02DP
- Anomalie : Risque de non détection de feux
Marque : SIGNALYS (vendu dans les magasins à enseigne BRICODEPOT)
- Modèle HS-104
- Référence : 403710
- Lot 10/2012
- Anomalie : Risque de non détection de feux
Conseils
Compte tenu du danger grave et immédiat lié à la non-conformité de ce matériel, la DGCCRF recommande aux consommateurs de ne pas utiliser ces produits. En effet, un appareil déficient qui ne remplit pas son rôle de prévention ou d'alerte en cas d'incendie donne un faux sentiment de sécurité ne permettant pas aux habitants de maîtriser un départ de feu ou de quitter leur logement à temps.
La DGCCRF attire l'attention des consommateurs sur la présence obligatoire sur l'emballage d'un marquage CE ainsi que la référence à la norme d'application obligatoire NF EN 14604. En règle générale la moyenne basse du prix d'un détecteur de fumée se situe entre 12 et 15 €. Il existe des modèles vendus à des prix beaucoup plus bas ou élevés.
Dans le cas où un DAAF serait proposé aux consommateurs par le biais d'un démarchage à domicile, cette vente devra respecter les conditions juridiques suivantes :
- Existence d'un contrat prévoyant un délai de réflexion de 7 jours
- Interdiction pour le vendeur de percevoir une contrepartie financière pendant le délai de réflexion
La DGCCRF rappelle enfin qu'il n'existe pas d'installateurs mandatés ou agréés par l'État et qu'un DAAF peut être installé par l'occupant du logement.