Du 24 au 26 septembre, le SDIS 29 a organisé un exercice avec des unités cynotechniques françaises et luxembourgeoises afin de partager une nouvelle technique opérationnelle : la détection de victimes immergées.

Des chiens capables de retrouver des victimes sous l’eau

Précurseur dans ce domaine, l’unité cynotechnique du SDIS 29 a mis au point une technique permettant de retrouver des victimes immergées.

Cette nouvelle technique opérationnelle a été mise en place au début de l’année 2018, après une expérimentation de 3 ans. Depuis, un groupe de travail, placé sous l’égide de la Direction Générale de la Sécurité Civile et de la Gestion des Crises (DGSCGC) et en partenariat avec l’Ecole d’Application de Sécurité Civile (ECASC), vise à étendre son emploi à l’échelon national.

Cette nouvelle technique opérationnelle, initialement orientée vers les plans d’eau intérieurs et les bordures de canaux, a évolué naturellement sur la détection en trait de côte et en zone portuaire, au regard des caractéristiques géographiques et opérationnelles du département. Elle travaille sur les techniques développées en Suisse et au Canada.

12 binômes cynotechniques en action

L’exercice a fait intervenir les unités cynotechniques des SDIS de l’Ille-et-Vilaine (35), du Morbihan (56), des Côtes d’Armor (22), de la Haute-Corse (2B), du Maine-et-Loire (49) et des Pyrénées-Atlantiques (64), le Bataillon des Marins-Pompiers de Marseille (BMPM) et le Corps Grand-Ducal d’Incendie et de Secours (CGDIS) du Luxembourg.

Trois sites de référence ont été retenus comme terrains d’exercice pour permettre aux binômes cynotechniques français et luxembourgeois une progression pédagogique adaptée :

  • L’écluse de Penn-Ar-Pont sur le canal de Nantes à Brest : découverte du milieu aquatique pour les chiens (eau douce), acclimatation sur le bateau lors de la navigation, exercices de motivation à vue.
  • Le port de Portsall à Ploudalmézeau : approche du milieu maritime (flottaison et déplacement du chien dans l’eau), navigation en mer, exercices de motivation à vue et travail de recherche hors vue.
  • Le port de plaisance à la Forêt-Fouesnant : recherche de victimes immergées selon la méthode dite de « questage » en milieu aquatique.

cyno

Tout au long de ces trois jours d’exercice, d’autres unités spécialisées ont participé, en appui, aux manœuvres réalisées : les sauveteurs côtiers des centres de secours de Châteaulin, Ploudalmézeau et Fouesnant, les plongeurs du centre de secours principal de Quimper et 2 télé-pilotes de drones.

Baptisé « Verdi », le nom de l’exercice rend hommage au chien de l’Adjudant-chef Pierre-Luc Signorino, conseiller technique départemental. Berger belge malinois, Verdi a été l’un des premiers chiens à avoir intégré l’unité cynotechnique finistérienne.

La détection d’une victime immergée : une mission nouvelle
Lors de la recherche d’une personne immergée, l’intervention n’a pas pour but de localiser l’endroit exact où se trouve la victime, mais plutôt de réduire le champ d’intervention afin de permettre de retrouver la victime plus facilement et plus rapidement grâce aux autres moyens de recherches (plongeurs, sauveteurs côtiers, sonars, etc.).
En détectant la zone de mise à l’air des effluves d’une victime, les chiens déterminent un lieu de marquage. Ils permettent donc de sectoriser la zone aquatique et ainsi de gagner du temps dans la recherche.

Les missions de l’unité cynotechnique du SDIS 29
L’unité cynotechnique est constituée de 4 binômes (chien et maître-chien) dont un conseiller technique départemental.
Leurs missions : la recherche de personnes ensevelies, la recherche de personnes égarées, la recherche de corps calcinés, la détection et la recherche de victimes immergées.

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