MASK

Déjà 15 jours sur place pour le Commandant Pascal PITOR qui est parti à la Réunion afin de participer à une Mission d’Appui en Situation de Crise (MASC) d’une durée d’un mois. Chef de la mission, il fait équipe avec des collègues de la sécurité civile (UIISC de Brignoles) et du SDIS 17 pour assurer le recensement et le suivi des personnes et des marchandises entrant sur l’île mais également sur les autres territoires français de l'Océan Indien. Entretien.

Dans quel contexte local se déroule votre mission ?

Afin de limiter la propagation du COVID-19 dans l’Océan Indien, les vols commerciaux au départ et à destination de la Réunion ont été maintenus mais restent très limités. Quant aux vols commerciaux entre les îles françaises de la zone (Réunion, Mayotte, îles Eparses et terres australes), ils ont été suspendus.

La préfecture a donc décidé de mettre en place un pont aérien pour avitailler ces îles en produits de première nécessité et permettre les évacuations sanitaires urgentes. Ce pont aérien de substitution est géré par l’état-major de zone et de protection civile de l’Océan Indien. C’est une première.

Quelles sont vos missions ?

Nous réalisons principalement deux missions :

  • La gestion du fret des produits de première nécessité (sanitaires, alimentaires, etc.) occupe une grande partie de notre activité. Nous réceptionnons toutes les demandes d’expédition émanant des transitaires se trouvant en métropole (Etat, collectivités, entreprises, etc.) et qui souhaitent acheminer des colis vers les îles de l’Océan Indien. En fonction de la nature des colis, de leurs poids et de leurs volumes, nous proposons une liste de marchandises prioritaires au préfet. Une fois validée, cette liste est transmise aux transitaires et aux compagnies aériennes.
  • La gestion des flux de passagers qui arrivent sur le territoire de l’Océan Indien constitue notre deuxième mission. Nous assurons la traçabilité de ces passagers qui sont tous munis d’une autorisation dérogatoire signée par le préfet. Une fois qu’ils ont été dépistés au moyen de tests PCR dès leur arrivée à l’aéroport de Roland Garros sur l’île de la Réunion, nous coordonnons leur placement en quatorzaine, soit à domicile, soit dans des hôtels réquisitionnés.

Quelles relations entretenez-vous avec vos différents interlocuteurs ?

Les activités de gestion et de suivi du fret sont complexes au regard des différents interlocuteurs. Tous les jours, nous sommes en contact avec les transitaires et les compagnies aériennes.

Acheminer des marchandises de première nécessité, dans le contexte actuel de crise sanitaire et de limitation des moyens aériens, nécessite des arbitrages quotidiens. Ces arbitrages sont réalisés sur la base de règles définies par l’état-major de zone mais prennent également en compte l’environnement social, économique, technique et politique du territoire.

C’est pourquoi, nous entretenons aussi des liens étroits avec des interlocuteurs locaux : les référents des transitaires sur l’île, les forces armées de la zone sud de l’Océan Indien, l’ARS de la Réunion ainsi que de nombreuses institutions locales.

Ici, l’objectif est de prioriser les besoins pour mieux les prendre en compte.

Plein écran

Télécharger un navigateur récent : Chrome, Firefox, IE9, Safari