SAL

Maxime Weber est sapeur-pompier professionnel au Centre de Secours Principal (CSP) de Brest. Plongeur, il est chef d’unité dans cette spécialité et chef de bord sauveteur côtier.

Chez les Weber, la plongée est avant tout une passion partagée en famille. Très jeune, Maxime a été initié à cette activité par son père, plongeur professionnel à bord de navires militaires, puis directeur de la piscine du lycée navale de Brest. C’est là que Maxime réalise ses premiers entraînements.

Maxime partage aussi sa passion avec son frère Anthony, lui-même plongeur-scaphandrier dans le domaine des travaux publics subaquatiques. Ensemble, les deux frères ont pour habitude d’explorer les épaves dans la rade de Brest : le « Gobetas » et le « Swansea Vale » n’ont plus de secrets pour eux !

Ainsi, lorsqu’Anthony apprend qu’une nouvelle campagne de fouilles archéologiques sous-marines en Egypte recherche des plongeurs expérimentés pour une mission de 50 jours, c’est naturellement qu’il propose à son frère Maxime de partager l’expérience avec lui.

Candidatures retenues, disponibilités professionnelles acceptées : c’est plus que motivés et avec un enthousiasme certain que Maxime et Anthony ont rejoint, le 22 mai dernier, l’équipe de l’archéologue français, Franck Goddio, dans la baie d’Aboukir au large d’Alexandrie. Leur mission : faire ressurgir du fond marin les vestiges des cités englouties de Thônis-Héracléion et de Canope.

Située à une position stratégique, à l’entrée du delta du Nil, la cité de Thônis-Héracléion est rapidement devenue le principal port de l’Egypte antique et un important centre religieux où les pharaons venaient recevoir leurs titres de pouvoir. Suite à un cataclysme au 2ème siècle avant JC, les deux cités ont été englouties sous la mer.

Depuis une vingtaine d’années, des campagnes de fouilles sont régulièrement menées par Franck Goddio pour l’Institut Européen d’Archéologie Sous-Marine (IEASM) en collaboration avec le ministère des Antiquités égyptien. Ces expéditions ont mis au jour de nombreux restes des deux cités en très bon état de conservation : des statues monumentales, des colonnes, des amphores, des amulettes, etc.

A bord du « Princess Duda », le bateau de l’expédition, les journées sont intenses pour l’équipe composée principalement d’archéologues, d’ingénieurs, de conservateurs, de techniciens et de plongeurs.

Les plongées s’enchaînent 7 jours sur 7, à raison de 2 plongées par jour, chacune d’une durée de 2h00. Les plongeurs travaillent avec deux bouteilles d’air comprimé sur le dos pour tenir aussi longtemps sous l’eau. L’orientation au compas est indispensable pour retranscrire en surface les découvertes (orientation des objets, positionnement, etc.). A bord, le « Princess Duda » comprend un arsenal scientifique impressionnant.

« C’est un travail qui exige patience, méthode et précision » nous a confié Maxime avant son départ.

Pour Maxime et Anthony, l’aventure ne fait que commencer. Et à en croire Franck Goddio dans une interview accordée au magazine suisse « Le Temps » : « Les fouilles réservent plein de surprises, il faut accepter la réalité, qui est souvent plus belle que tout ce qu’on pouvait imaginer ».

Plein écran

Télécharger un navigateur récent : Chrome, Firefox, IE9, Safari