Entretien avec l’Adjudant-chef Alexandre Morel, sapeur-pompier volontaire à Landivisiau.
"Quels sont les changements induits par la crise sanitaire dans votre vie quotidienne au sein du CIS ?
L’activité opérationnelle a diminué et la disponibilité opérationnelle s’est renforcée, nous pouvons désormais assurer un départ FPT H24 alors qu’avant la crise nous armions un VSAV. Cela nous laisse plus de temps pour bien faire les choses.
Tous les vendredis soir, l’équipe d’astreinte montante est rassemblée au CIS, un membre de l’encadrement du CIS est systématiquement présent, nous passons en revue tout particulièrement les procédures en lien avec la protection contre le COVID-19, que ce soit la méthode de lavage des mains, l’habillage et le déshabillage, la désinfection des surfaces, etc. Nous recevons l’ensemble des informations (notes opérationnelles, flashs infos, fiches réflexes, etc.) par mail et l’encadrement du CIS nous informe immédiatement par SMS de toute modification ou actualisation par l’intermédiaire d’une note de synthèse qu’il rédige. A chaque retour d’intervention, nous prenons le temps de nous déshabiller, de laisser les tenues au vestiaire, de les laver au CIS pour les intervention SUAP, puis de prendre systématiquement une douche avant de retourner à la maison.
Pouvez-vous nous relater l’intervention à laquelle vous avez été confronté ?
J’ai réalisé une intervention SUAP pour une personne présentant des difficultés respiratoires. Même si nous n’avions pas l’information au départ qu’il s’agissait d’une suspicion COVID-19, le chef d’agrès a demandé à ce que nous nous équipions des EPI BIO. Le médecin du SAMU sur place a classé l’intervention en suspicion COVID-19. L’intervention s’est déroulée normalement, nous avons pris le temps de nous déshabiller et de respecter l’ensemble des protocoles. Nous avons ensuite contacté le CODIS et le chef de CIS pour les informer de notre intervention. Lorsque nous avons débriefé l’équipe était sereine.
Quelle est l’ambiance au sein du CIS ?
L’ambiance est plutôt bonne même si nous avons hâte de pouvoir à nouveau revivre des moments de convivialité comme auparavant car la distanciation sociale et l’accès autorisé du CIS qu’au personnel d’astreinte limitent ces moments privilégiés.
Je souhaite également pouvoir à nouveau suivre la formation de maintien des acquis même si nous allons pouvoir prochainement nous former grâce à la formation ouverte à distance."
